Les ombres sur le mur
Où sont passés ces vieux murs décrépis
Qui se peuplaient de figures étranges
D'Èves, de Déjanires, de Pompadours
Et de fauves au regard inquiétant
Lorsque le soir punique remplissait l'air de nostalgie
Et que l'aube salvatrice tardait à venir?
(Kikite de Brédenarde)
Aujourd'hui, les peintures inusables et bon marché remplissent les centres de bricolage, qui poussent comme des champignons, et des légions de ravaleurs de façade non patentés recouvrent les fresques antiques de multiples couches sans âme, avec le zèle des convertis.
Heureusement, il existe encore les carrelages de marbre et de faux-marbre, qui se remplissent de visages, pourvu qu'on les caresse des yeux. Les prunelles brillantes ou les sourcils touffus apparaissent les premiers, puis le contour d'un nez ou d'un groin, les commissures des lèvres, une rivière de diamants ou une cloche de vache. Et le lendemain, on cherche en vain ces personnages familiers. Mais quand on croit les avoir perdus à jamais, ils apparaissent soudain, nous fixant avec malice et murmurant dans leur langue silencieuse : « Je suis là, je suis toujours là, je serai toujours là ».
Cliquez sur les images ci-dessous pour percer leur secret :
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