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2009-08-06

Vers le nord

Kita e


Na monai minato ni momo no hana wa sakedo
Tabi no machi ni wa yasuragi wa naisa
Omae to wakareta munashisa daite
Ore wa asu mo mata kita e nagareru.

Dans un port inconnu, les pêchers ont fleuri
Mais dans le quartier des voyageurs, un esprit ne trouve pas la paix.
Depuis que je t’ai quittée, mes bras ne serrent plus que le vide.
Et demain, je reprends mon errance vers le nord.

Le souvenir de ta gentillesse flotte à la surface de mon verre.
Les sirènes de bateau résonnent au loin. Où sont ces nuits passées ensemble?
Ma froideur, le sais-tu, cachait un grand amour pour toi.
Et ton doux sourire palpite toujours dans mon cœur.

L’homme a tourné son regard vers le ciel nocturne.
En allumant une cigarette, il songe à son pays.
Il enterre ses blessures sur cette plage hivernale.
Adieu mon rêve, je reprends mon errance vers le nord.

*3/4
|G  |G  |G  |G  |C  |C  |D7 |D7 |
|G  |G  |G  |G  |Am |D7 |G  |G  |
|D7 |D7 |G  |G  |Am |D7 |D7 |D7 |
|G  |G  |Em |Em |C  |D7 |G  |G  |

Paroles de Ishizaka Masao, musique de Kanō Gendai (vers 1980)
Interprétation de Kobayashi Akira
Traduction et transcription des accords : Renaud Bouret

2009-06-01

Lune voilée, oiseau dans la brume

La lune voilée répand une faible lueur dans le ciel nocturne.
L'oiseau vole à travers la brume.
L'arbre et la montagne confondent leurs ombres,
D'où s'échappe le murmure de la cigale d'automne.

Les fleurs se noient dans la grisaille.
Les hommes, transformés en silhouettes, disparaissent l'un après l'autre.
La brise du soir fait frémir le rideau.
La lanterne qui s'évanouit nous presse d'entrer au pays des songes.


Texte de Renaud Bouret, adapté de la chanson Yue menglong, Niao menglong. Paroles originales de Qiong Yao.
Voir le texte chinois original annoté sur Ramou.net

2009-04-15

Dans la petite chaumière

在那矮小的屋里
灯火在闪着光
年轻的纺织姑娘坐在窗口旁
年轻的纺织姑娘坐在窗口旁

Dans la petite chaumière
Brille la flamme d'une lampe
Une jeune tisseuse est assise près de la fenêtre.

她年轻又美丽
褐眼睛亮闪闪
金黄色的辫子垂在肩上
金黄色的辫子垂在肩上

Elle est jeune et belle
Ses yeux bruns scintillent
Sa tresse blonde pend sur son épaule.

她那伶俐的头脑
想得多深远
你在幻想什么美丽的姑娘
你在幻想什么美丽的姑娘

Dans sa tête vive
Des pensées profondes
À quelles chimères rêves-tu, la belle?

在那矮小的屋里
灯火在闪着光
年轻的纺织姑娘坐在窗口旁
年轻的纺织姑娘坐在窗口旁

Dans la petite chaumière
Brille la flamme d'une lampe
Une jeune tisseuse est assise près de la fenêtre.

|D  G  |D  A7 |A7  | D |
|D  D7 |G     |A7  |D  |
|D  D7 |G     |A7  |D  |

俄罗斯民歌
Chanson russe traditionnelle
Traduction en français : Renaud Bouret

Voir la traduction du vocabulaire sur Ramou.net

2009-02-01

Sur les bords de l'Yser

Ce matin, en allumant le poêle à bois, une vieille chanson sur Napoléon trotte dans ma tête : « C'était un soir sur les bords de l'Yser… »

Impossible de trouver les paroles exactes sur Internet. Il semble que cette chanson soit belge et que Napoléon soit en fait le roi Albert. Après tout, si faction rime avec Napoléon, il faut reconnaître qu'Albert rime avec militaire et encore plus avec Yser.

C'est le genre de chanson que nous chantions autrefois, lors des longues sorties en auto aux quatre coins de la Tunisie, après Napoléon avait cinq-cents soldats et avant le pot-pourri de la Romance à ma façon.

Puis on a installé la radio dans les autos : au lieu de chanter en chœur, on s'est mis à écouter en chœur. Puis on a inventé le baladeur : maintenant on écoute tout seul. Dans un proche avenir, on pourra même utiliser des robots pour écouter les chansons à notre place et, pourquoi pas, faire le tour de la Tunisie sans nous.

Mais désormais, la chanson Sur les bords de l'Yser n'est plus introuvable, puisqu'en voici les paroles et la musique.

Écouter le fichier midi

SUR LES BORDS DE L'YSER

   |A        D               |A
C'était un soir sur les bords de l'Y-ser 
            |A                     |E7
Un brave sol-dat se trouvait en fac-tion 
             |A         D          |A
Vinrent à pas-ser trois jeunes mili-taires 
         |E7     B7         |E7
Parmi les-quels était Napolé-on.
            |E7               |A
    Qui vive là? Cria la senti-nelle 
            |E7                  |A
    Qui vive là? Vous ne passerez pas 
               |A       E7           |E7
    Si vous pas-sez craignez ma baïon-nette 
           |E7                   |A
    Retirez-vous vous ne passerez pas
      D     |E7                   |A
    Re-tirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!
     

Napoléon en fouillant dans sa poche
Tiens lui dit-il et laisse nous passer
Non répondit la brave sentinelle
L'argent n'est rien pour un soldat français
    Dans mon pays j'ai cultivé la terre 
    Dans mon pays j'ai gardé les brebis 
    Et maintenant que je suis militaire 
    Je resterai fidèle à mon pays
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

Napoléon dit à ses camarades
Fusillons-le c'est un mauvais sujet
Fusillons-le à la lueur des astres
Fusillons-le et nous pourrons passer. 
    Fusillez-moi lui dit la sentinelle 
    Fusillez-moi vous ne passerez pas 
    Si vous passez craignez ma baïonnette 
    Retirez-vous vous ne passerez pas
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

Le lendemain au grand conseil de guerre
Napoléon lui demanda son nom
Tiens lui dit-il voici la croix de guerre
La croix de guerre et la décoration.
    Que va-t-elle dire ma bonne et tendre mère 
    Que va-t-elle dire en me voyant si beau 
    La croix de guerre est à ma boutonnière 
    Pour avoir dit vous ne passerez pas
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

2008-09-17

Chantons en chœur

Une petite station de villégiature à la mode, au bord de la rivière Lí. Chaque boutique y va de sa musique, locale et mondialisée : Astrud Gilberto, Mòlìhuā (Le jasmin) et Vivaldi. L'équivalent de la musique de supermarché pour routards de tendance « centre-gauche ». Dans la rue, des vendeurs de flûtes, qui ne sont ni artisans ni musiciens, répètent tous, à longueur de journée, les deux mêmes airs : La marche des pionniers et… Red river Valley. Qu'est-ce que la musique aujourd'hui? La musique est un bruit à la fois confus et familier. Un bruit qui sert à masquer l'ennui et à neutraliser l'esprit. La musique est un bruit de fond. Un bruit de fond mondialisé. Un bruit de fond qui couvre tout le spectre politique, de la gauche (le rap) à la droite (le disco), sans oublier nos touristes semi-écolo et nos pousse-caddy.

Ce restaurant se nomme Le Vôtre. Une petite touche d'humour dans cette ville agréable et insipide. Il occupe les locaux de l'ancien théâtre municipal ou du yámen préfectoral. On imagine bien les plaignants de jadis, venus se prosterner aux pieds des marches pour réclamer réparation, et s'en retourner parfois avec quelques dizaines de coups de bâtons.

La semaine dernière, toute la rue a été immergée sous un mètre d'eau. Seul le yámen a échappé à l'inondation historique, de celles qu'on ne voit qu'une ou deux fois par siècle. Mais un siècle, c'est bien court pour quelqu'un qui voit loin. Aussi, les riverains de la rivière Lí, du moins les personnes éclairées et fortunées, avaient l'habitude de ne construire que sur les hauteurs. Mais dans notre univers mondialisé, et rempli d'une musique de fond, le temps présent est notre seul horizon. Comme les pauvres bougres d'antan, les riches investisseurs bâtissent dans la plaine. Et la rivière Lí a beau jeu de se moquer d'eux, à chaque déluge.

La nuit tombe sur la terrasse du yámen. Une demi-douzaine d'amis viennent d'achever leur repas. Quelques chaises s'entrechoquent. Le bruit de fond s'estompe au loin, dans les ruelles. L'un des convives enfile les bretelles de son accordéon et, soudain, une riche harmonie s'élève, entre les murs de pierre. Les premiers accords d'un air datant d'avant la mondialisation : Tóngyī shǒu gē (Chantons en chœur). Un guitariste se joint subtilement au concert, et bientôt, il entonne les premières phrases de cette chanson mélancolique.
Un songe parfumé ne peut jamais mentir
Car voici enfin venu le jour des retrouvailles.
Et toute la compagnie de reprendre le refrain en harmonie. Le cœur de l'homme, gavé de bruits de fond, ne peut s'empêcher de tressaillir au son de la musique, dont il avait oublié jusqu'à l'existence.

C'est une chanson dont les paroles peuvent sembler banales, lorsqu'elles sont lues, toutes nues. Mais lorsqu'on les chante, en chœur, avec les amis retrouvés, l'espace d'une fraction de vie, ces paroles prennent tout leur sens et nous relient à nos souvenirs chéris et à nos espoirs charmants. La musique, c'est un instant de joie qui s'inscrit dans la durée. Rien à voir avec le bruit de fond mondialisé.

Les Chinois ont une curieuse façon de noter la musique. Le procédé est pourtant simple. Les notes sont numérotées selon leur position dans la gamme, ce qui permet de transposer les partitions instantanément. Ici, puisque la chanson est chantée en Fa, la première note de la mélodie (5) correspond à Do, qui est la quinte de la gamme de Fa. La seconde note (1) représente la tonique de la gamme, soit Fa. Quelques symboles complémentaires pour changer d'octave et pour marquer la durée des notes, et le tour est joué. Nous donnons ci-dessous la transcription des huit premières mesures de la chanson (en Fa) ainsi que la grille d'accords de guitare (en Ré). Cette chanson, très connue en Chine, gagne bien sûr à être écoutée, puis à être chantée en chœur et en harmonie, avec des amis chers. On la trouvera facilement sur Internet sous le titre 同一首歌 (cf ce lien temporaire ou celui-ci) . Quand ils prennent la peine de se mettre à chanter, les peuples se ressemblent étrangement.

水千条山万座我们曾走过
每一次相逢和笑脸都彼此铭刻
在阳光灿烂欢乐的日子里
我们手拉手啊想说的太多。

Ces fleurs coupées m’ont raconté comment tu es parti
Car la terre connaît tous les coins secrets de ton cœur.
Un songe parfumé ne peut jamais mentir
Et voici enfin venu le jour des retrouvailles.

Ensemble nous avons franchi cent rivières et mille montagnes
Toutes nos rencontres, tous ces sourires échangés restent gravés en nous
Ces jours heureux inondés de clarté
On ne se lasse plus de les évoquer, main dans la main.

Pendant que les orages s’abattaient sur le monde
Un ciel rempli d’étoiles éclairait notre enfance
Animés par les mêmes sentiments, nous brûlions des mêmes désirs
Nos joies communes nous ont inspiré ce même chant.

Paroles : 陈哲
Musique : 孟卫东
Traduction : Renaud Bouret

La nuit est tombée sur la petite station de villégiature à la mode. Les berges de la rivière Lí sont calmes et désertes, car les touristes ne s'éloignent jamais de leurs quartiers remplis de bruits de fond. Dans le silence, et pendant que la lune se lève derrière les sommets, sur l'autre rive, on entend encore résonner en soi la voix des vieux amis qui chantent en chœur.

2007-07-14

Chanteurs à voix, chanteurs à tronche

Samedi matin, sur la chaîne du Guangxi, l'émission hebdomadaire de musique traditionnelle. Tous les classiques défilent, avec paroles en sous-titres, depuis Le baiser de maman jusqu'à Le peuple de Yanbian aime ardemment le président Mao, en passant par Mes amours villageoises. Plusieurs chansons se ressemblent, mais beaucoup marient agréablement paroles et mélodie. Les chanteuses, aux voix haut-perchées à l'ancienne, portent la robe de soirée, longue ou courte. Pour les chanteurs, ténors ou barytons confirmés, c'est le sempiternel smoking blanc avec nœud papillon doré, l'uniforme de l'armée populaire ou le simple blouson de tonton. Certaines chanteuses exhibent de grosses dents ou quelque autre défaut esthétique mal gommé par un épais maquillage. Plusieurs chanteurs cachent leurs sourcils touffus sous de grosses lunettes démodées et parfois maculées de... traces de doigt.

La scène étincelle, sous les néons et les projecteurs. Le public, largement cinquantenaire, tape dans ses mains, sans grande conviction, mais il apprécie manifestement la représentation. Un orchestre assez imposant accompagne les voix d'or. Malgré le talent évident des saxophonistes et des violonistes à deux cordes, les arrangements font hélas largement appel au clavier électronique, dans ce qu'il a de plus inexpressif. Mais il n'y a pas à y couper, ces sonorités sirupeuses faisaient partie des enregistrements originaux, dans les années 1970 et 1980, et, sans elles, le public ne s'y retrouverait pas. Le son du clavier électronique plaqué sur des voix aussi éclatantes, c'est un peu comme un autocollant de Mickey fixé sur la Joconde.

Pour clore le spectacle, un duo de jeunes chanteurs à la mode. Ils sont plutôt mignons, surtout le garçon : très colorés, gominés, décorés. Le garçon se donne un air de rebelle, du type « avec la gourmette en argent ». La fille, tout en portant une casquette de base-ball à la George W. Bush, réussit à avoir l'air moins niais que son partenaire. Pendant qu'on les admire, leur petite formation électrifiée passe à l'attaque. Si certaines chansons traditionnelles manquaient d'originalité, on entre maintenant dans le domaine du « parfaitement standard ». On nous offre le rock éternel, vieux déjà d'un demi-siècle malgré ses faux airs d'adolescent : même bloc de trois accords, même absence de mélodie élaborée, même solo de guitare électrique, note pour note. Seule la puissance de la caisse claire a évolué. Selon une loi similaire à celle qui régit la vitesse des microprocesseurs, le volume de la caisse claire double en effet à chaque décennie.

Attention, il vont se mettre à chanter. Ça valait déjà moins que rien, et pourtant c'est devenu pire! On ne doit jamais sous-estimer la capacité à faire avaler n'importe quoi au public. Comme dit le proverbe chinois : « Le loup parcourt mille lieues pour manger de la viande, le chien parcourt mille lieues pour manger de la merde. » Mais personne ne s'aperçoit de la piètre qualité de la musique, car personne n'écoute. Non, ils regardent : Le garçon se pâme en remuant légèrement le derrière. La fille, avec ses seins artificiels entièrement conformes au standard en vigueur (ce qui rappelle étrangement les trois accords éternels du rock), se donne une allure sportive.

Bien sûr, notre description est un peu forcée et la réalité n'est pas toujours aussi tranchée. Il existe un jeune public qui apprécie les voix de ténors, et de jeunes chanteurs qui possèdent des cordes vocales exceptionnelles. Mais la tendance est là. Comme nous l'écrivions dans un précédent billet, c'est aujourd'hui l'image qui prédomine, alors que la génération précédente privilégiait le son. Les yeux ont pris le pas sur les oreilles. Grâce à la télévision, on est passé de l'audio à l'audio-visuel, pour aboutir au visuel tout court. La musique sert alors de simple bruit de fond, dont le rôle est de susciter des réflexes conditionnés éminemment rentables.

2007-03-07

Chansons

On joue, dans le coin, diverses chansons japonaises de la fin des années 1960, et beaucoup me séduisent instantanément, paroles, musique et interprétation. La plupart ont été composées avec des guitares sèches ou des pianos acoustiques. Histoires simples mais évocatrices, voix riches et subtiles. Quelques arrangements agacent, peut-être. Ils sentent trop la mode… la mode de la mode… et la mode, c'est ce qui se démode. Un simple détail, après tout.

Bai Lide à Cuba en 1995 Bai Lide à Cuba

Beaucoup de chansons actuelles (à partir de 2000), du Japon et d'ailleurs, me laissent froid, pour la plupart. Réflexe de vieux croulant? Peut-être. Les paroles détonnent avec la mélodie, les accents des mots ne correspondent pas à ceux de la musique, les phrases sont plus niaises que naïves. Les voix sont plates, truquées, sans subtilité, noyées par les instruments. L'orchestration est écrasée par une batterie électronique, tout droit sortie d'un fichier midi.

Pourquoi mes chansons déplaisaient-elles à mes parents? Pourquoi celles de mes enfants me consternent-elles? Simple phénomène de génération? Trop facile, trop banal, trop éculé, trop superficiel. Il doit y avoir une autre réponse, comme toujours.

En voici une d'explication, toute simple mais peut-être fausse. Ces chansons japonaises, inconnues, je les écoute avec mes oreilles. Les jeunes écoutent leurs tubes avec les yeux. Les vieux écoutaient leurs rengaines avec les pieds.

Moi, je ne connais des chanteurs que le nom. Quelle tronche ont-ils, comment sont-ils fringués, combien sont-ils cotés en Bourse? Je l'ignore. Pour moi, ils ne sont que des voix : éclatantes, chaleureuses, éraillées, espiègles, emphatiques, émouvantes, parfois pitoyables. Par contre, quand mes parents découvraient une chanson, c'était à travers la danse. Et lorsqu'ils l'entendaient à la radio, elle évoquait les plaisirs du bal, des corps essoufflés, des pas habiles, des sourires échangés. Quant aux jeunes, leurs chansons naissent dans les vidéoclips. Ils les voient avant de les entendre. D'ailleurs, certains n'ont peut-être jamais chanté eux-mêmes. Peu importe alors que beaucoup de ces chansons soient composées par des ignares, qui recherchent la rime pauvre, qui ne connaissent que trois accords et qui n'en utilisent que deux, qui créent des mélodies sur une note et demi, et qui ne maîtrisent que ce sale robot de synthétiseur.

Les choses que ces chanteurs produisent ne sont peut-être pas toujours des chansons, mais elles restent, malgré tout, chargées de sens pour leurs groupies. Si on ne s'entend pas entre générations, c'est tout simplement parce qu'on ne parle pas de la même chose.

2007-01-18

Emportée par le vent

Emportée par le vent Paroles : Rié Mochizuki, Renaud Bouret, Albert Leduc - Musique : Renaud Bouret - 2004

Je me retourne et j'aperçois le chemin du passé
Des taches de champs dorés au creux des collines sombres
La rivière en silence glisse entre ses dunes
La route serpente et disparaît au détour de l'érablière.

La feuille emportée par le vent
Est comme la vie emportée par le temps.

Écouter le fichier midi

2006-12-20

Kumori

Nuage Paroles et musique: Renaud Bouret - 2004

  |Em  |Em#7                   |Em7 |C#ø
Nu-age,  toi qui flottes sur le soir
        A7        |DM7
Entends-tu la séré-nade
           GM7         |CM7
Qui traîne et qui se ba-lade
       F#ø         |B7  |
Et s'efface dans la nuit?

Bourrasque, toi qui voles dans le noir
Humes-tu l'odeur sauvage
Des jardins de mon village
Et des champs de mon pays?

|Em  O             |Am 
     Écoute les sai-sons
|Am                     |Em
     Qui repassent et re-viennent
                         |F#ø
     L'amour de ton jeune âge
       |B7           |Em   |
     Ne t'a pas oubli-é.

Orage, toi qui viens de la montagne
Vois-tu la vieille fontaine
Cachée au creux de la plaine
Rendez-vous des coeurs épris?

Rivière, toi qui coules vers la mer
Sens-tu les fleurs de grenade
Caressant ta peau de jade
En se penchant sur ton lit?

     Écoute les saisons
     Qui repassent et reviennent
     L'amour de ton jeune âge
     Ne t'oubliera jamais.

Écouter le fichier midi

2006-11-24

Si tu voulais

Paroles et musique de Renaud Bouret - 2006 Paroles et musique de Renaud Bouret - 2006

Si tu voulais
Je peindrais sur ton corps de soie
Les soupirs les élans de joie
Les frissons sur le bout des doigts
Du plaisir qui s'attarde.

Si tu voulais
J'effacerais tout à la fois
Les sanglots les traces d'effroi
Le vent gris et le souffle froid
Du passé qui te hante.

Sur tes yeux noirs
Une mèche qui pend, deux étoiles d'argent
L'innocence d'une enfant, l'ombre de ton amant
La lueur d'un espoir naissant.

Écouter le fichier midi