2009-02-01

Sur les bords de l'Yser

Ce matin, en allumant le poêle à bois, une vieille chanson sur Napoléon trotte dans ma tête : « C'était un soir sur les bords de l'Yser… »

Impossible de trouver les paroles exactes sur Internet. Il semble que cette chanson soit belge et que Napoléon soit en fait le roi Albert. Après tout, si faction rime avec Napoléon, il faut reconnaître qu'Albert rime avec militaire et encore plus avec Yser.

C'est le genre de chanson que nous chantions autrefois, lors des longues sorties en auto aux quatre coins de la Tunisie, après Napoléon avait cinq-cents soldats et avant le pot-pourri de la Romance à ma façon.

Puis on a installé la radio dans les autos : au lieu de chanter en chœur, on s'est mis à écouter en chœur. Puis on a inventé le baladeur : maintenant on écoute tout seul. Dans un proche avenir, on pourra même utiliser des robots pour écouter les chansons à notre place et, pourquoi pas, faire le tour de la Tunisie sans nous.

Mais désormais, la chanson Sur les bords de l'Yser n'est plus introuvable, puisqu'en voici les paroles et la musique.

Écouter le fichier midi

SUR LES BORDS DE L'YSER

   |A        D               |A
C'était un soir sur les bords de l'Y-ser 
            |A                     |E7
Un brave sol-dat se trouvait en fac-tion 
             |A         D          |A
Vinrent à pas-ser trois jeunes mili-taires 
         |E7     B7         |E7
Parmi les-quels était Napolé-on.
            |E7               |A
    Qui vive là? Cria la senti-nelle 
            |E7                  |A
    Qui vive là? Vous ne passerez pas 
               |A       E7           |E7
    Si vous pas-sez craignez ma baïon-nette 
           |E7                   |A
    Retirez-vous vous ne passerez pas
      D     |E7                   |A
    Re-tirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!
     

Napoléon en fouillant dans sa poche
Tiens lui dit-il et laisse nous passer
Non répondit la brave sentinelle
L'argent n'est rien pour un soldat français
    Dans mon pays j'ai cultivé la terre 
    Dans mon pays j'ai gardé les brebis 
    Et maintenant que je suis militaire 
    Je resterai fidèle à mon pays
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

Napoléon dit à ses camarades
Fusillons-le c'est un mauvais sujet
Fusillons-le à la lueur des astres
Fusillons-le et nous pourrons passer. 
    Fusillez-moi lui dit la sentinelle 
    Fusillez-moi vous ne passerez pas 
    Si vous passez craignez ma baïonnette 
    Retirez-vous vous ne passerez pas
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

Le lendemain au grand conseil de guerre
Napoléon lui demanda son nom
Tiens lui dit-il voici la croix de guerre
La croix de guerre et la décoration.
    Que va-t-elle dire ma bonne et tendre mère 
    Que va-t-elle dire en me voyant si beau 
    La croix de guerre est à ma boutonnière 
    Pour avoir dit vous ne passerez pas
    Retirez-vous vous ne passerez pas! Halte-là!

11 commentaires:

Anonyme a dit...

Génial de pouvoir trouver ce texte sur Internet. Nous étions justement 'en panne' de paroles, hier soir, avec quelques amis, chantant, autour d'un repas joyeux et bien arrosé !!!
Nous nous en sommes donné 'à coeur joie' et c'était bien gai !
Merci... JN

Bébert a dit...

Je me rappelle mes grands-parents (lui un Breton d'origine et elle une Belge) qui chantaient en mon honneur (parce que je me prénomme Albert) :

C'était Albert, sur l'Yser
Qui disait : Oh là, Kaiser,
Pour aller à Paris,
On ne passe pas par ici !

Mimise a dit...

Nous chantions en voiture ma maman (89 ans) et moi quand tout à coup, je ne sais pourquoi, j'ai entonnée cette chanson, que ni l'une ni l'autre n'avait chantée ni même entendue depuis plus de 40 ans. Nous y allions de bon coeur quand nous avons buté sur des défaillances de mémoire. Le soir, ma mère m'a rappelée exprès pour me dire les vers qu'elle avait retrouvés, mais je m'aperçois maitenant qu'il nous manquait une strophe complète, celle sur "fusillons-le". Ce soir, je retrouve ma maman et je lui apporte l'intégrale de cette chanson (nous la chantons aussi avec Napoléon en second rôle. Ça promet de la joie dans les chaumières ! Merci ! Mimise

Mimise a dit...

Nous chantions en voiture ma maman (89 ans) et moi quand tout à coup, je ne sais pourquoi, j'ai entonnée cette chanson, que ni l'une ni l'autre n'avait chantée ni même entendue depuis plus de 40 ans. Nous y allions de bon coeur quand nous avons buté sur des défaillances de mémoire. Le soir, ma mère m'a rappelée exprès pour me dire les vers qu'elle avait retrouvés, mais je m'aperçois maitenant qu'il nous manquait une strophe complète, celle sur "fusillons-le". Ce soir, je retrouve ma maman et je lui apporte l'intégrale de cette chanson (nous la chantons aussi avec Napoléon en second rôle. Ça promet de la joie dans les chaumières ! Merci ! Mimise

Anonyme a dit...

J'ai appris cette chanson en colonies de vacances quand j'avais 10 ans et j'en ai maintenant 58.Il s'agit effectivement du roi Albert et non pas de Napoléon et dans tout le texte il faut remplacer "Napoléon" par "le roi Albert". L'yser, à ne pas confondre avec l'Isère, se trouve en Belgique. Je connaissais le premier couplet par coeur en entier et une partie du second. J'avais oublié les autres.
Merci

Alain a dit...

J'ai retrouvé avec plaisir cette chanson qui ne m'a jamais quitté:j'ai gardé l'impression qu'il y avait deux versions, la belge aves l'Yser et le roi Albert, et la française avec l'Isère et Napoléon.J'avais bien retenu les paroles, mais ma musique était un peu différente.
merci pour ce moment de bonheur!

ALAIN a dit...

je suis ravi

Anonyme a dit...

Ma maman la chantait quand nous étions en Corse pour le Bicentenaire (1969)... En ce qui me concerne, cela restera donc "Napoléon". Merci du rappel musical.

Bái Lìdé a dit...

Bicentenaire de Napoléon? Alors vous avez sûrement aperçu Tino Rossi perché sur le toit de la gare maritime pour chanter l'Ajaccienne... Et entendu les paroles historiques de Monseigneur Collini, qui devait concilier religion et politique lors de la messe en plein air du 15 août (eh oui, Napoléon, en plus d'attendre le rattachement de la Corse à la France pour naître, a choisi le jour de la fête de la Sainte Vierge). Le père Collini rapporta donc que le jeune Napoléon, collégien déjà plein d'avenir, s'était écrié : « Dans ma famille, on ne s'agenouille que devant Dieu. »

Nous nous sommes peut-être croisés lors de cette journée mémorable.

Anonyme a dit...

Chanté par des enfants,au Bénin,pour l'émission de Daniel Mermet,là bas si j'y suis,émouvant!

Patlemarin a dit...

Idem, heureux d'avoir retrouvé les paroles, depuis le temps que ça me trotte dans le ciboulot, j'ai 67 ans...Patrick