2008-07-05

Les transports

La région de Guilin
Photos: Renaud Bouret

Les routes de campagne sont généralement ombragées, habitude prise à l'époque où le transport fonctionnait surtout à l'énergie musculaire. Pour emprunter cette belle chaussée, non défoncée d'un bout à l'autre, il faudra cependant passer par un poste de péage.

En raison de la hausse du prix de l'essence, qui est pourtant vendue à perte par les grandes sociétés d'État, les camionneurs remplissent leurs bennes à ras bord. On les voit parfois arrêtés, à quelques centaines de mètres d'un contrôle routier, attendant que le policier de service quitte son poste pour la pause repas.

À la campagne, les vieux camions de l'époque Mao continuent à polluer allègrement, à moins qu'ils ne soient munis d'un moteur neuf. Celui-ci s'empresse de livrer des radeaux de bambous, pour remplacer ceux que la crue a emportés.

À la campagne se côtoient le monde moderne et le moyen-âge. La Chine fait parfois penser au temps des colonies, avec ses disparités économiques et culturelles. La voiture noire aux vitres teintées est immatriculée à Guilin, la préfecture locale. L'autocar porte l'inscription Shenzhen (深圳), ville ultra moderne à la frontière de Hongkong. Le buffle et la petite carriole peuvent être considérés comme des véhicules non enregistrés.

La ville n'est pas en reste, puisque ce scooter électrique, totalement silencieux et vendu à moins de mille dollars, est toujours concurrencé par des brouettes encore moins polluantes, et tout à fait invisibles aux yeux des citadins.

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