2008-03-12

Coûts comptables et coûts économiques

Au début, c'est très joli.

Les 31 centimètres de neige de la tempête de mercredi n’étaient pas encore complètement dégagés des rues, hier, mais les équipes du service des travaux publics se préparaient déjà à affronter la nouvelle bordée [de 51 cm]. Le président du comité de déneigement de la Ville de Gatineau, le conseiller Aurèle Desjardins, admet qu’il aurait été moins coûteux que la tempête se pointe un jour de semaine.
« Une fin de semaine, c’est toujours un peu plus fatiguant, ça coûte plus cher de temps supplémentaire parce que le personnel régulier est en congé et qu’on doit travailler sur des listes de rappel », explique M. Desjardins.
Justine Mercier, Le Droit, Ottawa, 7 mars 2008

Comme cela arrive souvent lorsqu'il est question de budget gouvernemental, on perd de vue que les services publics ne se résument pas à une dépense, mais qu'ils procurent avant tout des bénéfices à la population. Et puisque l'État vise à défendre l'intérêt général, il doit tenir compte de tous les avantages obtenus avant d'évaluer la « rentabilité » de ses actions. On n'ose imaginer les véritables coûts encourus si la maxi-tempête avait eu le mauvais goût de tomber un jour de semaine et de paralyser ainsi l'économie de l'Outaouais et du Québec.

Eh oui, les fumeurs québécois aussi sont persécutés. Mais au moins, ils peuvent bénéficier des joies de l'hiver.

On ne sait plus où la mettre. Quand on pense qu'il reste à peine six mois avant l'hiver prochain.

Les indigènes s'affairent à déblayer les dernières traces de la tempête.

1 commentaire:

Unknown a dit...

Bravo pour la distinction Coûts comptables et coûts économiques !
Et pour nous ramener les pieds sur terre : «plus que 6 mois avant le prochain hiver» c'est ainsi qu'on peut reconnaître les véritables indigènes !

Jean-Yves