La mousson
Cette nuit, atterrissage à l'aéroport des Deux-Rivières sous les dernières trombes d'eau de la mousson, qui sévit depuis quelques jours. La route de Guilin est coupée. Nous faisons un long détour.
Pour obtenir un visa pour la Chine, en cette année des Jeux olympiques, il faut non seulement exhiber un billet d'avion aller-retour, mais avoir réservé et payé une chambre d'hôtel, ou bien montrer une lettre d'invitation. Aussi, plusieurs places étaient-elles dégarnies sur le vol Toronto-Shanghai.
Dès mon réveil, je me prépare à lever le camp et déménager vers une auberge abordable. Dernier coup d'œil au balcon de ma chambre: grande flaque d'eau sur le sol et fil électrique suspendu au dessus d'un fauteuil en rotin mouillé — chambre standard.
Il me reste deux jours avant de rencontrer les professeurs de français des universités locales, en vue de prospecter sur les possibilités d'échanges d'étudiants et de personnel. Pour le moment, allons faire un tour au bord de la rivière Lijiang, toute proche, après avoir acheté un parapluie. Pour lutter contre le décalage de 12 heures, rien de tel que de passer la journée en pleine lumière.
Une branche dépasse des flots tumultueux et boueux du Lijiang. Tiens, me dis-je, voilà une branche solidement accrochée pour résister ainsi au courant. Je découvrirai demain (photo ci-contre) que cette branche appartient en fait à un arbre de cinq mètres de haut, actuellement submergé.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire